vendredi 5 novembre 2010

Faire l'amour comme aucun autre

La première chose que vous devez comprendre c’est que les femmes n’ont pas de problème, que
c’est la société, la morale sexuelle qui a un problème.
Les conditions anciennes ont assujetti les femmes à la reproduction et ce faisant leur ont soit
interdit le plaisir soit lié ce plaisir à la pénétration, au coït fécondateur. Ne revenons pas sur ces temps
et ces codes qui ont sans doute eux leurs raisons ( et qui en tous cas ont permis que nous soyons en
vie et non une race éteinte ) mais les esprits doivent changer.
En conséquence, la deuxième chose importante est que les femmes n’ont pas de peine à obtenir
un orgasme et qu’elles savent parfaitement ( et ont toujours su ) l’obtenir en se stimulant.
C’est l’opinion - souvent masculine - qui voulait que le seul orgasme digne de ce nom soit vaginal et
dû à la pénétration et qui interdisait une stimulation clitoridienne, surtout pendant l’acte sexuel avec le
partenaire. Longtemps les femmes ont été considérées comme « immatures » ou pire si elles avaient
besoin d’une stimulation clitoridienne pour leur plaisir. Devenir une femme adulte signifiait devenir
capable d’avoir du plaisir seulement par la pénétration, le coït.
Il ne s’agit pas de dire non plus que la stimulation clitoridienne doit devenir maintenant le seul
mode d’orgasme féminin mais qu’elle doit être reconnue à part entière.
La conception classique de la sexualité, la pénétration suivie d’une éjaculation, pénalisait et pénalise
toujours les femmes parce que, si l’homme était bien stimulé puisque son organe le plus sensible était
alors stimulé par l’acte sexuel, les femmes n’étaient pas excitées puisque, pour elles, la stimulation
doit se produire à un autre endroit. On jugeait déplacé qu’une femme ait recours à sa propre
stimulation en présence de son partenaire, comme si c’était insultant pour l’homme qui n’aurait pas
suffit.
La troisième idée à retenir est donc simplement que, pour la majorité des femmes, le coït en lui
même ne conduit pas à l’orgasme et ne suffit pas à initier le plaisir.
La conséquence de toutes ces prémisses est la réhabilitation complète de la masturbation. L’idée
ancienne que toute sexualité qui ne conduit pas au noble effort procréateur est égocentrique et
narcissique est périmée, enterrée, abandonnée.
Se masturber, pour un homme comme pour une femme, est un droit qui appartient à chacun, un
moyen de s’exprimer et de se témoigner soi-même son amour. C’est une saine relation à son corps,
ce n’est pas être égoïste, ni immature. Il s’agir d’ une activité normale qui devrait logiquement avoir
sa place dans la vie de toutes les femmes.
L’apprentissage du plaisir des femmes passe par la découverte ou redécouverte de la
masturbation et surtout par l’acceptation par vous, son partenaire, de cette stimulation
complémentaire mais fondamentale
Vous, homme, êtes stimulé, excité par le contact ou les caresses directes sur votre pénis, vous devez
de même la stimuler ou l’aider ou la laisser se stimuler elle même par les caresses sur son clitoris (ou
la zone attenante ). Cette attitude réciproque, égalitaire permet de remettre bien des choses en place.
Vous avez besoin d’avoir confiance en elle pour vous abandonner à la jouissance. Mais elle aussi a
besoin de preuves de tendresse, d’affection, de marques d’attention.
Elle a totalement besoin de confiance, de partage, d’être informé de ce que vous voulez. Si elle a
confiance en vous, profondément, elle pourra se laisser aller et son orgasme sera réel et profond.
Nous parlons de complicité sensuelle et sexuelle.
Prenez du temps ensemble, réservez ce temps, soyez disponibles ensemble. Parlez de ce que vous
allez faire et ensuite de ce que vous avez fait . Exprimez vous ! Soyez attentif à l’autre, écoutez le.
Interrogez vous sur vos sensations.

Conseil

Un bon amant sait que son érection n’est pas LA
cause de l’orgasme féminin. Dans un rapport équilibré
et d’une certaine longueur, il est parfaitement normal
de bander ET de débander, d’être excité ET moins
excité. C’est l’ensemble des caresses, des baisers,
des contacts des deux corps et des deux sexes qui
provoquent la jouissance. Et c’est surtout la confiance
et la profondeur des relations qui permettent, à l’un
comme à l’autre, de vivre vraiment le plaisir

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